Saison 03
Du container au conteneur, objet de transition
Quel regard portons-nous sur les déchets dans nos vies quotidiennes, leur recyclage, réemploi ou revalorisation ? Menée depuis 2 ans, la collaboration entre les étudiant·es de 3e année Design (HEAR) et de 2e année de l’ENSAS se saisit de ces questions de déchet et de recyclage. Entre enquêtes photographiques, collectes d’objets trouvés, cartographies, interventions urbaines, maquettes concept et maquettes de projets, les résultats de ces recherches s’exposent au Syndicat potentiel.
Les déchets et la ville / anthropocène, conscience environnementale, et recyclage
Les étudiants en design et en architecture proposent de questionner notre regard porté sur les déchets dans nos vies quotidiennes - et leur recyclage, réemploi ou revalorisation.
Les déchets sont partout dans les villes, et en dehors des villes, mais nous ne les voyons plus et ne les regardons que très peu. Notre perception des déchets que nous produisons se pense comme une relation construite sur une disparition - ou ce que Baptiste Monsaingeon appelle «l’apprentissage de l’oubli(1)» depuis le vingtième siècle.
Aujourd’hui, avec une prise de conscience accrue de la raréfaction des ressources, dans un contexte de métropolisation forte, d’augmentation vertigineuse de la production et donc de la consommation, il s’agit de repenser la place et le rôle des déchets et de leur revalorisation. La collaboration entre les étudiants de 3e année de l’Ensas et de la Hear (design), mené depuis 2 ans, se saisit de ces questions de déchet et de recyclage et propose d’en débattre et d’en discuter.
Tous ces échanges entre étudiants ont permis de réaliser des enquêtes photographiques, des collectes d’objets trouvés, des cartographies, des interventions urbaines, des maquettes concept, des maquettes de projets.
L’exposition est la restitution des travaux réalisés par les étudiants dans le cadre d’une collaboration entre les deux écoles - Hear et Ensas, du 1er au 15 juin 2023 au Syndicat potentiel.
(1)Jean Baptiste Monsaigeon, Homo detritus. Critique de la société du déchet, Paris, Editions du Seuil, 2017.
Mouket
Sarah propose un service de cordonnerie ambulante en boucle sur le territoire Rhénan, revenant ainsi régulièrement sur chaque lieu de rendez vous. Avec son truck, le cordonnier promène son atelier, il peut récupérer des chaussures, les up’cycler, les répare, les recycler et les ramener au client lors de sa prochaine tournée.
Sarah Gerbeaux
Comment prévenir la surconsommation de produits électroniques ?
Peut on comprendre nos boîtes noires et proposer des objets pédagogiques qui nous permettent de réparer et perdurer l’usage de ceux-ci ?
Flavie Pinna
Vestiges
Chaque amphore est lourde du poids d’une activité numérique. L’émission de carbone d’un film, d’un mail ou d’un dossier est ici représenté par des amphores évoquant le stockage de denrée.
Léane Gorgette
Le fragment Glanage sur le site de DMC de Mulhouse de briques, objets de construction universel et ancestral.
Un morceau de brique raconte t il la totalité du bâtiment aujourd’hui en ruine.
Maud Carrot
Gref
Produire de nouveaux objets en hybridants nos emballages bien trop robustes pour finir broyer.
Marwanne Merabet
Culottés !Parceque une personne sur deux est menstruée, Claire propose une notice pour tisser soi-même sa culotte menstruelle à partir de la technique « tawashi ». Cette proposition rend la femme autonome avec un objet réutilisable et permettant une autonomie et indépendance des femmes.
Claire Chauvaud
Opération ré-emploi
A la cité universitaire de la Robertsau, un conteneur de récupération des objets non conservés par les étudinats quittant leur logement méritait un habillage pour être identifiable et agréable à l’usage.
Projet réalisé et porté par Suzanne Tahte-Aslahé et une équipe d’étudiants
La face droite du conteneur (visible à l’arrivée sur le site) présente un motif constitué d’éléments architecturaux rappelant les structures environnantes dans lesquels sont insérés des objets typiques de ce qui peut être déposé dans le conteneur.
